Chaque cinq ans, le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU examine l’application de la convention des droits de l’homme dans les pays membres. EN 2018, la France accueillera ce conseil.

La détermination des hiérarchies cléricales à contester la liberté de conscience s’est récemment manifestée, avec une recommandation adressée à l’ONU par le CNEF (conseil national des évangélistes de France).

La religion au-dessus de la loi

Ainsi, les recommandations du CNEF portent notamment sur la composition de l’Observatoire de la laïcité. Le rapport demande aussi l’amendement de la loi de 2013 sur le mariage pour tous, en y incluant une clause de conscience pour les élus ne souhaitant pas célébrer des unions de personnes de même sexe. Le Cnef préconise également d’ajouter une clause de conscience dans le Code de la santé publique, « notamment dans les domaines de la procréation et de la fin de vie », pour tous les personnels soignants (infirmiers, sages-femmes, médecins, aides-soignants, pharmaciens, thérapeutes).

L’Education nationale dans le viseur

Classiquement, les parties des programmes évoquant l’existence de sexualités autres qu’hétérosexuelle, ou expliquant l’IVG, y sont décrites comme contraires aux principes des grandes religions. Le CNEF propose qu’elles soient facultatives, de manière à garantir «  la liberté de penser, de conscience et de religion » des élèves croyants (ou de leurs parents ?)

Pour le CNAL, l’éducation à la sexualité et  au droit à disposer librement de son corps sont essentiels.

Liberté de conscience : la lumière face à l’ombre

Les obscurantistes du levant et de l’occident promeuvent  un modèle patriarcal, masculino-compatible, ou les « lois divines » supplanteraient les lois démocratiques, ou la liberté de conscience serait corsetée.

Cet entêtement des cléricaux à contester, affaiblir, affadir la liberté de conscience est ancien.

Cependant la liberté de conscience, assurée par la République dans la loi de 1905, n’est ni la liberté d’opinion, ni la liberté de penser.

La liberté de conscience est le droit d’un individu d’avoir le libre choix de son système de valeurs et des principes qui guident son existence.

Ainsi, pour les cléricaux, c’est une contestation de position monopolistique sur les consciences : un risque industriel.

Pour le CNAL, il est essentiel d’amener les enfants et les adolescents vers la liberté de conscience. Cela passe par l’utilisation de pédagogies actives, l’enseignement de savoirs avérés, dans une école ou l’élève pourra s’extraire de son milieu d’origine et faire l’expérience de la différence dans la fraternité. Cette école s’appelle l’école publique laïque.