La laïcité mérite qu’on s’y attache, pas qu’on la dévoie
La loi de 1905 porte en son nom le sens même de ce qu’elle pose en droit : la séparation des Églises et de l’État. Le président de la République Emmanuel Macron est aujourd’hui le chef de l’État français. Malgré le rappel régulier de son attachement au principe de laïcité, celui-ci a décidé d’assister à une messe publique donnée par le pape François à l’occasion de sa venue à Marseille.
Le comité national d’action laïque rappelle que le chef d’État est le représentant des Institutions de la République et que celle-ci, comme indiqué dans la Constitution, est « indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Aussi, il semble inconcevable que le président de la République puisse favoriser une religion plus qu’une autre, alors que la loi de 1905 assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice de tous les cultes. Aucune religion ne peut se prévaloir d’un traitement de faveur. Par sa présence au stade vélodrome, le Président de la République adresse un message contradictoire à la Nation et met à mal la laïcité en la dévoyant.
Ainsi, le CNAL condamne fermement le choix politique fait par le chef de l’État ce samedi 21 septembre d’assister à cette cérémonie religieuse.
Le principe de laïcité assure la cohésion nationale : il est indispensable dans le contexte actuel, où les polémiques sont nombreuses et où les fractures dans notre société s’aggravent, que le président de la République se conforme à la tradition républicaine et laïque.
Paris, le 25 septembre 2023
Marie-Laure Tirelle
Secrétaire Générale du CNAL
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